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Les qualités d'un bon chien de tete



Quand votre leader est attelé en tete d'un attelage bien discipliné, il maintient la ligne de trait bien tendue entre le traineau et lui, il reste à l'endroit où il a été placé par son musher, il retend de lui-meme le trait ou lorsque l'ordre lui en a été donné par son musher (line out).
Il surveille tous les signes d'un départ imminent et est en action, une fraction de seconde avant le reste de l'attelage. Il part en ligne droite, le trait bien tendu ne regardant ni à droite ni à gauche.
De lui-meme ou sur ordre du musher, il donne l'allure pour tout l'attelage, ne ralentissant pas brutalement en laissant le trait flotter derrière lui, de meme qu'il ne travaillera pas en forçant l'allure et en s'épuisant. Il garde son trait tendu en permanence. Sur de longs trajets le leader travaille à la fois physiquement et mentalement, deux fois plus dur que n'importe quel autre chien de son attelage. Il est de l'intéret du musher de ne jamais pousser trop fort un leader.
Après le rush dans l'enthousiasme du départ, il maintiendra une allure régulière, en général un galop moyen ou lent (sur LD un trot soutenu) et s'efforcera de maintenir cette allure car son tempo est copié par chaque chien de l'attelage.
Sur commandement, il tournera à droite (gee) ou à gauche (haw) emmenant l'attelage ou lui demandera le musher. Il le fera sans ralentir, stopper ou casser le rythme tant que la piste est ferme et bien marquée.
Il passera sans hésitation devant n'importe quel animal ou attelage que l'approche soit frontale ou arrière.
Il s'arretera sur ordre sans que le musher doive freiner très fort et restera raisonnable, immobile et calme sur le lieu du stop et gardera la ligne tendue.
Il obéira au commandement aux croisements de plusieurs pistes pouvant porter à confusion ou encore si on le fait aller en terrain ouvert ou sans piste tracée.
Il continuera d'avancer à la meilleure allure possible jusqu'à ce qu'il recoive un ordre d'arret, ne stoppant jamais de lui-meme pour quelque raison que ce soit.
Un bon leader ne fera jamais demi-tour pour punir un chien désordonné ou fainéant. De fait à l'attelage il n'a aucun contact avec le reste du team.
Il ne choisira pas de lui-meme son trajet ou décidera de prendre un passage sans sécurité alors qu'il a une bonne piste devant lui. Il ira où son musher lui commande d'aller et ceci tous le temps.
Il ne sera pas le dominant de l'attelage et évitera de se battre avec les autres chiens du team ou d'autres tant qu'il pourra l'éviter.
Il ne fera pas demi-tour pour venir rechercher son musher qui a chuté et laché le traineau, à moins qu'il n'y ait été entrainé et en ait reçu l'ordre. Beaucoup de leads ne recoivent pas l'enseignement du demi-tour mais tous celui d'avancer et de maintenir une bonne vitesse qu'elles que soient les circonstances.
Lead-dog est une tache épuisante, aussi faut-il veiller en permanence sur sa santé et son confort...
Ci-contre(voir photo) Ullik mon leader, meilleur leader depuis 22 ans que je pratique. Mais au départ il avait toutes les dispositions d'un grand leader, il était doué naturellement, il est très attentif aux ordres, calme, non belliqueux..J'ai pas fait plus avec lui, qu'avec les autres auparavant, il avait toutes les dispositions pour...C'est un leader avec lequel on se comprend, rien qu'avec un échange de regard...Une vrai complicité etre nous et un grand respect réciproque....En ce moment je forme son demi-frère Darwin qui lui ressemble physiquement beaucoup...Peut-etre aurai-je ne meme résultat...C'est mon plus vif désir....



 



Composition de l'attelage







PRINCIPE ET ETHIQUE DE L'ATTELAGE

Un attelage de chiens se compose d'un minimum de 2 chiens jusqu'à environ 12 à 14 eu Europe. Ils sont tous équipés d'un harnais leur permettant, à une allure plus ou moins rapide de tirer leur charge avec confort et efficacité. Par l'intermédiaire du harnais, ils sont reliés à une ligne de trait, elle meme attachée au kart ou au traineau conduit par le musher.
Chez nous, on attèle les chiens 2 par 2 en tamdem double ; dans certaines circonstances, on peut aussi les disposer l'un derrière l'autre en tandem simple.
Les tandems doivent évidemment tirer devant et ne pas laisser la ligne de trait se relacher, sauf en descente. Le poids à tirer n'est pas réparti de manière égale sur chaque sujet. C'est évident, plus le chien est proche de la charge, plus le poids à tirer est lourd ; plus il est éloigné, moins il fatigue, le phénomène s'accentuant avec la longueur de l'attelage.
Il faut noter que le musher n'a aucun moyen de controle physique sur ses chiens ; il les commande et les dirige à la voix. La compréhension des ordres du musher ainsi que l'obéissance à ceux-ci, en meme temps qu'une indispensable discipline, font donc l'ojet pour les chiens d'un sérieux apprentissage.
Pour un chien d'attelage, on ne parle pas de dressage, terme dont la connotation se rapporte plutot à quelque chose de mécanique et de répétitif ; on préfère celui d'éducation. En effet tout l'intéret fantastique de ce sport tient dans la communion et la complicité avec ses chiens; ce sont des animaux nobles et très supérieurs aux capacités physiques et mentales insurpassables. Pour un musher, ses chiens ne sont pas des betes de somme interchangeables et corvéables, mais des partenaires à la personnalité riche et diverse. Meme si le suher commande, il ne se considère pas supérieur au chien, dont les capacités d'analyse, de déduction du danger sont parfois bien plus perfectionnées. Le musher est un élément de l'attelage. Pour parvenir en osmose total avec ses chiens, il convient de se mettre en symbiose avec eux ; et pour accéder, il y a quelques clés à connaitre.
Mais quelque soit le niveau d'entrainement atteint par un attelage, n'oublions pas qu'il peu toujours se produire des incidents impondérables liés aux conditions météo ou aux réactions des chiens ; cela fait partie du sport. Les chiens ne sont pas des scooters des neiges.

ROLE DES CHIENS DANS UN ATTELAGE

La place des chiens à l'attelage n'est absolument pas due au hasard ; chacun à sa fonction, complémentaire les uns des autres. La place dans la hiérarchie de la meute n'a aucun rapport avec la place à l'attelage. Les chiens font une nette différence entre ces deux contextes ; le chef de meute n'est pas le chien de tete. Pour déterminer le role des chiens à l'attelage, bien d'autres critères entrent en compte.

LE CHIEN DE TETE

Il est le plus important de tous : sans chien de tete compétent, pas d'attelage. Son éducation sera donc plus approfondue car son role est vital. C'est le meneur, celui auquel le musher s'adresse principalement pour délivrer ses ordres. Les autres chiens doivent le suivre dans les directions qu'il prend et les allures qu'il adopte. Il lui faut posséder intelligence, sérieux, calme, sens de la piste et du danger, une solide expérience acquise au cours des entrainements, et une grande faculté d'adaptation aux éléments nouveaux rencontrés qu'il doit intégrer dans sa façon de mener. Dans un grand attelage, sa place en tete loin devant la charge, lui épargne les plus grosses fatigues de la traction ; une morphologie un peu plus légère que celle des autres ne l'handicapera donc pas. Mais la concentration et la pression psychologique imposées par sa tache, de meme que la conscience de ses responsabilités; peuvent éventuellement induire un stress supplémentaire. Il doit donc etre un modèle d'équilibre mental. Ses attributions comme son éducation sont très importants.


LES CHIENS DE BARRE

Situés le plus près de la charge, ils fatiguent plus que les autres, plus particulièrement si le traineau est chargé, la distance longue et la piste difficile. Il leur faut donc posséder puissance et courage à un haut niveau. C'est souvent la place des males. Mais le gabarit et la puissance musculaire ne sont pas seuls en jeu ; les qualités mentales comme le courage et la régularité dans l'effort sont capitales. Un chien habitué à courrir en wheel, ne fera jamais un chien de tete, meme si il connait la piste par coeur ; il ne sera pas à l'aise à cette place et cherchera à rétrograder. On voit souvent les chiens de barre adopter une position caractéristique, légèrement en biais qui les repose et les détend, avant de rentrer dans le harnais et de se remettre à tirer, arc-boutés les épaules en avant dans l'axe de la piste et du traineau.

LES CHIENS DE POINTE

Placés derrière le chien de tete, leur role est très important. Ils doivent suivre parfaitement le chien de tete dans les directions qu'il prend ; une erreur ou une fantaisie de leur part se répercutera aux lignes de l'arrière. S'ils sont eux-memes expérimentés, ils ne doivent pas non plus se contenter de suivre sans se poser de questions : une erreur éventuelle du chien de tete peut-etre contrecarrée par les chiens de pointe qui remettront l'attelage sur la bonne voie. En effet, de par leur position, ils ont une très bonne vision de la piste et ils la connaissent souvent aussi bien que le leader ; ils ont meme des notions certaines de la compréhension des ordres. Parfois sans etre titulaires de la place de leader, ils peuvent meme dans certaines circonstances etre substitués à un meneur indisponible lors d'une compétition.
Mais chien de pointe, cela peut aussi etre la place de premier apprentissage d'un jeune que l'on a destiné à etre futur leader ; ou bien d'un jeune qui débute et n'a pas encore le développement physique nécessaire pour rejoindre sa future place en barre


LES CHIENS DU CENTRE

Pas assez intelligents pour etre chien de tete, un peu moins puissant que les chiens de barre, leur présence est néanmoins très importante ; on leur demande d'etre courageux et de tirer avec régularité et discipline. Leur place peut varier suivant le nombre de chiens : mis au centre d'un attelage nombreux, ils peuvent en cas d'attelage plus réduit ou d'indisponibilité d'autres chiens, se retrouver en barre ou en pointe. Ils doivent donc etre polyvalents. Leur sens de la discipline est un précieux atout : une faute, un flottement, un emmelage en tete se règlera rapidement si les chiens du centre continuent à tirer sans se laisser perturber. De meme si un problème, voire une bagarre se produisent derrière eux, ils tireront les chiens de barre jusqu'à ce que ceux-ci reprennent le cours de leur effort. Les chiens du centre forment donc une sorte de milieu de terrain, solide sur lequel le musher doit pouvoir s'appuyer.



 

 



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